Ro­bo­ts vo­lan­ts sur les chan­tiers

Une nouvelle ère pour la construction

Une équipe dirigée par l’Empa et l’EPFL explore le potentiel des drones comme machines de construction autonomes. Objectif: compléter les systèmes au sol dans des environnements inaccessibles ou dangereux, comme les zones sinistrées, les toitures ou les terrains escarpés.

Data di pubblicazione
01-05-2025

Contrairement aux bras robotisés fixes, les drones offrent une mobilité et une flexibilité inédites. Capables de fonctionner en essaim, ils peuvent assembler des structures, imprimer des matériaux par couches ou tendre des câbles – sans site de construction fixe. Les avantages ? Une réduction des distances de transport, une économie de matériaux et une sécurité accrue.

L'interdisciplinarité de cette technologie, encore à un stade pré-industriel, constitue un obstacle majeur. L’amener à maturité nécessite une avancée coordonnée dans trois domaines : robotique, science des matériaux et conception architecturale. Comme le souligne le chercheur Mirko Kovac (Empa/EPFL): "Un drone peut peut-être voler avec précision, mais sans matériaux légers, porteurs et transformables, il ne peut pas déployer tout son potentiel. Et même si cette précision et ces matériaux étaient disponibles, les conceptions de construction doivent être adaptées à la précision limitée des robots volants afin de permettre la réalisation de structures viables".

L’équipe propose un cadre évolutif vers l’autonomie complète, depuis le vol programmé jusqu’à l’auto-adaptation en temps réel. Le but: des drones capables de comprendre les matériaux, le contexte et d’optimiser dynamiquement les structures construites.

Malgré des défis techniques (autonomie, consommation énergétique, charge utile), les drones de construction ouvrent la voie à une nouvelle complémentarité: aux systèmes au sol la base de l’ouvrage, aux robots volants les interventions ciblées en hauteur.

Lien vers l’étude

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